» » O.D.E : Clothilde Sourdeval – 31/01/2019

O.D.E : Clothilde Sourdeval – 31/01/2019

 

One Day Experiment, « l’expérimentation d’une journée » en Français dans le texte, est une proposition faite à des invités – musiciens, plasticiens, chorégraphes, vidéastes, « bidouilleurs » et autres professeurs Nimbus – d’improviser autour d’un matériau de base imposé qu’est l’école d’art et Calais.

Le principe est simple : inventer, en une journée de présence sur le territoire, une performance inédite mêlant de la matière sonore et/ou visuelle afin de restituer en direct et en public l’état d’urgence d’une création instinctive et dynamique.

Ce nouveau rendez-vous proposé par l’école d’art du Calaisis le dernier jeudi de chaque mois est un nouvel espace de jeu permettant aux curieux de découvrir des formes artistiques émergentes dans ses locaux et ainsi de créer des moments de partage ouverts à tous.

Diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et titulaire d’un Diplôme national supérieur d’expression plastique de l’ESAD de Valenciennes, Clothilde Sourdeval pratique le dessin et la peinture. De son travail, elle écrit : «  Il y a de prime abord un attrait pour l’image du corps, mais ce qui fait vibrer ma recherche c’est l’étonnement toujours renouvelé face à l’existence. Ce constat même de l’existence, nous le devons peut-être au langage. Et c’est pourquoi, en cherchant à distordre la figuration, je cherche à distordre le langage lui-même. Ces corps, parcelles, empruntent à la science occidentale une esthétique et une pensée. Le corps, est celui du condamné, du patient, de la victime, un corps toujours politique et poétique. Les traces photographiques du travail des dermatologues, des médecins-légistes, des policiers, me font souvent passer du connu à l’inconnu. Souvent ouverts, parfois couverts, disloqués, ces chairs, viscères, organes, corps morts ne sont pas une ode à la morbidité. La volonté de connaître, de chercher un sens nouveau, de voir plus loin qu’a travers les mots connus, est l’essence de ma recherche plastique. Il faut que le dessin soit l’espace d’une pensée nouvelle, il faut faire glisser les mots et leurs corps ailleurs. »

L’ensemble des propositions de la saison culturelle de l’école d’art sont en accès libre